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Something New * NY French Geek

Something New

Posted on October 5, 2012 by admin

« Za-bi-hall?! ». J’écarquille un peu plus les yeux. Elle vient de répéter cette combinaison mystère déjà deux fois et j’ai beau chercher, j’comprends pas. « Zabihall like…what? ». Elle me regarde avec mépris. Pas moi, j’suis cool. Je prends même mon air touchée, comme le Chat Potté dans Shrek… Ses faux-cils épais, ses ongles tricolores, sa bouche rose bonbon et ses cheveux blonds et rouges contrastent avec sa tenue. Elle a un uniforme bien trop grand pour elle, en coton bleu marine et une casquette rouge qui penche sur le côté droit. Cette femme est un arc-en-ciel. Je suis fascinée. « Mam’ u holding the line, anything else? » « No that will be all thanks ». Et là je réalise que depuis taleur elle me dit « that’d be all / zabihall » avec son-accent-du-sud-y’all. Damn. Quelques minutes plus tard, sa collègue crie ‘Number 61′. Je me manifeste. Elle me tend un sac en papier tout chaud contenant un Filet-O-Fish, une frite, qui s’avérera très salée, une sauce barbecue, obtenue gratuitement puis elle se retourne pour attraper un ice tea gigantesque dans un gobelet aux couleurs des Saints, l’équipe locale de foot… Je sors du McDo de Canal street, contemplant cette boisson qui, a elle seule étancherait la soif de tous les habitants de la Louisiane. Car oui… Vous l’aurez deviné… Me voilà au pays des beignets, de Mardi Gras et des ouragans… Cette ville fascinante que je surnommerai désormais la Nouvelle « za-bi-hall » Orléans. Boom !

En débarquant à New York en 2008, je ne savais pas grand-chose de la ville. Ni des autres d’ailleurs… L.A, Atlanta, Miami. Oualou de chez oualou. J’avais juste des plans de clips de R&B en tête et des clichés par dizaines. Alors la Nouvelle Orléans, j’t’en parle pas. Jusqu’à l’année dernière, je ne connaissais rien sur le sujet. Évidement, le jazz, le Mississippi, Lil Wayne, Mardi Gras (aka Fat Tuesday), son classement au top des villes du crime, ses marécages et la tristement célèbre Katrina dont Spike Lee a dressé le portrait dans deux documentaires bouleversants… Des idées vagues. Peu d’intérêt à vrai dire. Jusqu’à ce qu’une amie me raconte son séjour, me montre des photos et me dise « ces balustrades là, c’est l’architecture française du 19e siècle, j’trouve ça trop beau. » Moi j’lui dis non, impossible. C’est pas américain, certes, mais c’est pas français pour autant. Elle me dit que c’est écrit dans les livres. Elle ajoute que tout sonne french là-bas, of course la Louisiane a été française pendant 100 ans. Ah bon ? Vite, Wikipedia.

Quelques clics plus tard j’apprends que les colons français se sont installés à la Nouvelle Orléans début 1700, qu’ils l’ont ensuite cédée à l’Espagne, qu’elle a brulé deux fois, qu’elle a été reconstruite par des mains africaines sous directives espagnoles, qu’elle a été française à nouveau quelques mois avant d’être vendue aux Américains en 1803. Et d’un coup, mon intérêt est titillé. Moi qui m’amuse tant à repérer les mélanges de cultures franco-américains à New York, il y aurait donc une destination encore plus excitante pour ce genre d’observations… J’en parle à tout le monde : « Tu savais que la Louisiane avait appartenu à la France pendant 100 ans ? ». Et bien, oui. Tout le monde sait. Mais personne ne sait vraiment qui, quoi, comment et surtout, ce qu’il en reste de cet héritage français. A part le nom. Et quelques monuments. Mon collègue rit de mon ignorance et me conseille de regarder la série Tremé sur HBO. « Tu verras c’est mortel, ça montre la ville post-Katrina ». Je note le nom, pensive. Pendant plus d’un siècle, on a parlé français, chanté français, dansé français, mangé français dans un état aujourd’hui américain. C’est fou non ? On est un peu à la base du cainrisme finalement ! Alors j’me dis faut y’aller.

Quelques semaines plus tard, un billet en poche, je file à la Nouvelle Orléans voir les traces de ce passé colonial intriguant. C’est à trois heures et d’mi de vol et cent dollars de New York. J’ai feuilleté un guide touristique en amont, histoire de…et j’ai vu qu’on y mange bien, que la ville respire la musique, que le French Quarter est sûr pour y trouver un hôtel, que la tombe d’une prêtresse Voodoo est la deuxième sépulture la plus visitée du pays, qu’on peut faire du bateau à vapeur sur le Mississippi comme Tom Sawyer, qu’il y a des alligators et qu’y passer le weekend est un must. Leggo ! « Delta Airlines bonjour… » J’arrive à midi. On est fin septembre, il fait très chaud. Tout est en anglais et français à l’aéroport. Ça commence bien. Quarante dollars de taxi plus tard, j’ai faim, ma chambre est pas prête et j’ai trente minutes à tuer. Je me balade aux alentours de mon hôtel, situé près de Canal street, ce grand boulevard qui délimite le TBD, le quartier américain, du Vieux Carré, le quartier français. A gauche, les grands buildings, les grosses pierres grises, les rues larges. A droite, les couleurs, les grands volets en bois, les balcons en fer forgé qui s’étalent à perte de vue dans les rues étroites de ce quartier bleu blanc rouge. C’est pas vraiment d’chez moi tout ça. Enfin, ça dépend de quel chez moi on parle. Parce que justement, ça fait plus arabe que français limite. C’est européen oui, mais on se croirait dans la Caraïbe. Je retourne sur mes pas, direction l’hôtel, le ventre qui gargouille. Il y a un McDo sur le même block et d’un coup j’ai follement envie de french fries histoire de rester dans le contexte. D’ou ma rencontre avec la femme arc-en-ciel.

Repue de mon sandwich, des mes frites salées goût barbecue et de mon ice tea géant, je pars à la conquête du French Quarter, avec cette naïveté des débuts. Se perdre dans les rues, découvrir au gré des détours, être surpris, déçu, heureux, intimidé. Appareil photo, short et Havaianas bleues turquoises aux pieds, mode touriste enclenché. Je longe Royal street, Toulouse street, Frenchmen street, j’observe : sourires généreux, cafés accueillants, échoppes pleines de souvenirs originaux… épices, gueules d’alligators séchées, t-shirts colorés, pralines… Je regarde ces drôles d’immeubles à deux ou trois étages, aux grands volets jaunes, rouges, violets, roses. C’est doux, c’est calme, c’est cool. Le surnom de la ville ? The Big Easy. J’approuve. Puis je sors des petites rues et je longe le Mississippi sur quelques blocks, je m’assois au Café du Monde pour manger des beignets gras et boire un chocolat chaud, servis par une dame asiatique qui s’ennuie. Il y a au moins quarante serveurs qui travaillent sur cette terrasse ultra connue de la ville. Ah c’est donc ça des beignets. Je savais pas à quoi m’attendre, mais tout le monde m’a dit d’en manger. Pour moi un beignet c’est un donut sans trou quoi. Je me souviens en avoir fait des comme ça avec ma mère à Mardi Gras, elle appelait ça des crêpes dures. Ici ils disent « béinyeah » et ils pensent que c’est le top de la gastronomie française. Roulé dans la farine les mecs ! Rien à voir. Passons. Je file ensuite au marché français. Là encore, c’est un peu un attrape nigaud. C’est genre un marché avec des commerçants ambulants en tous genres, mais pas des meilleurs. Bracelets en perles, porte-monnaie, épices sous plastique, pralines, paniers en osier. La plupart des vendeurs sont Africains ou Asiatiques. Mouais. On joue un peu sur les mots dans cette ville, non ? Un quartier français construit par les Espagnols, un marché français sino-africain, une spécialité française oubliée depuis des années… Ok, peut mieux faire. Mais attention hein, je chipote là… pourtant mes yeux se régalent. C’est juste que l’héritage français, je le pensais plus juste. En fait, il est là seulement dans la forme, pas dans le fond. Et la forme, bah, elle est tordue.

En repassant à l’hôtel, la réceptionniste m’accueille avec un grand sourire, « So how was your day miss », elle lance avec son accent chantant. « Fun ». Je lui explique alors le but de mon voyage : en savoir plus la période française. Elle me conseille un tour historique dans le French Quarter qui raconte l’histoire d’une famille créole. Parfait ! Les visites sont tous les jours à 10h, au départ d’une petite boutique, à dix minutes à pied. Le soir, je file manger du poisson et écouter du jazz sur Frenchmen street. Un groupe joue dans la rue, les gens dansent, les bars ont leurs portes grandes ouvertes et la foule se masse. C’est fou cette chaleur, cette ambiance, cette spontanéité, cette liberté, cette harmonie. Je souris. New York, prend en de la graine.

Le lendemain matin j’arrive au point de rendez-vous, en mode Cortex de ‘Minus et Cortex’. J’ai presque un cartable sur le dos quoi. En vrai j’ai toujours mes Havaianas bleues. Et je suis la seule à attendre. Le guide m’explique gentiment que si je suis seule, il ne pourra pas assurer la visite… Il faut être au moins deux. Voire trois. Je comprends. Alors je lui pose des questions, histoire d’être sûre d’avoir quelques réponses si cette visite ne se fait pas. C’est quoi un Créole de Louisiane ? Ils faisaient quoi ces Français ici ? Et pourquoi ils sont partis ? Pourquoi il ne reste plus grand chose de l’héritage français aujourd’hui ? Est-ce qu’il y a encore des francophones ? Finalement, il me dit « Allons-y, marchons ». Boom, j’ai droit à une visite privée ! Il me raconte l’histoire de la famille Locoul, des Français arrivés à la Nouvelle Orléans fin 18e. Plantations, héritage, métissage, culture, mariage mort, tout y passe. A travers eux, c’est toute la société créole qui prend vie. Car les Créoles à la base, sont des aristocrates français venus en Louisiane pour faire des affaires. La plupart avaient une plantation, des esclaves et récoltaient de la canne. Tu connais l’histoire… Moi qui pensais que les Français étaient venus là pour s’installer tranquille. Nope. Business only. Aujourd’hui, passer le pas de ces portes et voir l’arrière-cour de ces maisons chargées d’histoire, c’est pas seulement touchant, c’est presque dérangeant. La cuisine, la salle du linge, les chambres des esclaves, comme tous les colons, l’histoire de ces Créoles n’est pas des plus propres. Elle permet de comprendre la ville, New Orleans. Après la vente de la Louisiane aux États Unis, les enfants de Créoles se sont fondus dans la masse, se sont américanisés, ils ont oublié le français. On peut pas leur en vouloir, la langue française a été interdite en 1916. Faut dire que les Américains n’aimaient pas trop les Créoles. Deux mondes, deux cultures, deux façons de voir les choses. L’un pensait en noir & blanc, l’autre n’avait pas peur du mélange… La visite se termine et moi ‘j’vais me balader, aller m’balader, m’balader, aller m’balader’…

Bref. Ce qu’il faut en retenir (et bravo si vous êtes encore avec moi à ce stade du billet). La culture française est une culture morte dans la Big Easy. C’est plus une carotte à touriste qu’autre chose. Mais c’est pas grave, la Nouvelle Orléans est bien assez riche comme ça… Entre les Indiens, les Américains, les Africains, les Caribéens, et les habitants de Nola eux même, elle n’a que faire des Français… Par contre, être Français(e) là-bas, ça a quand même bien la cote. Je parle en connaissance de cause. Ah !

(P.S: Photos d’une touriste en tongs bleues turquoises)

Cliquer pour visualiser le diaporama.


via thetravelingirl
The Travelin’ Girl

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