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Retour au bercail * NY French Geek

Retour au bercail

Posted on September 30, 2010 by admin

J’crois que j’ai été brainwashée. À coups de propagande Oncle Samienne. À trop regarder CNN, je sais ce qui se passe dans toutes les campagnes américaines, mais pas en Russie ou en Inde, ou encore moins en Europe. À trop regarder E! Entertainement, je sais ce qui se passe dans la vie de Kim, Kloe et Kourtney Kardashian mais pas dans la vie des gens qui comptent. Et à dépenser des sous sans arrêt, je sais combien coûtent des baskets Y-3 mais pas le loyer de mes parents. J’rêve ou j’oublie c’qui est important ? Je suis plus apte à reconnaître les stars de la télé-réalité-soupe U.S que nos ministres ou joueurs de foot, voire certains de mes nouveaux cousins/cousines. Il s’est passé quoi là ? J’me suis tout simplement fondue dans la masse. J’ai voulu vivre à la française, garder le contact et mon béret, puis, au bout de quelques mois, ça a vrillé en vie à l’américaine. Je me suis retrouvée, mangeant des crevettes frites et des cheesecakes, découvrant les sœurs Kardash’ et lisant avec honte les magazines people lorsque j’allais me faire faire les ongles, oubliant d’envoyer le mail hebdomadaire promis à mes tatas ou souhaitant les anniversaires avec une semaine de retard. Après 18 mois sur place, moi aussi je dis « Oh My God » niaisement (sans faire exprès), je raconte mes histoires de dates à mes copines américaines en terrasse dans le Meat Packing District sirotant mon coca light, et j’en suis presque au point de manger du pop corn au cinéma. L’exception culturelle se meurt. Mes racines s’effacent. Je veillais à acheter une baguette de pain par semaine. Je tiens difficilement le rythme d’une par mois. Damn ! J’ai dû changer. Et ça, je le réalise surtout quand je rentre en France. Parce que le choc culturel est inévitable…

Après 18 mois à New York, et certes quelques retours par-ci, par-là dans l’hexagone, le carambolage des us et coutumes me fait réfléchir. En arrivant dans la Grosse Pomme j’avais la nausée tellement la culture y est indigeste. Mais là, ça me fait l’effet inverse. En France (surtout en province, d’où j’écris ce poste) je me sens pas bien à ma place. Et là tu vas me trouver arrogante mais NON NON NON, je suis juste réaliste. Et un peu déboussolée. Demande à tes potes qui reviennent de New York, même après une semaine, ils ont la tête retournée, et un avis sur tout en prime. Moi ça fait un an et demi. Soit 78 semaines. Hum. Le pire c’est que j’ai l’impression d’être ultra française aux États Unis. D’ailleurs on me le dit tout le temps « You’re SOOO French », quand je leur explique que le socialisme n’est pas une maladie et que le beurre et la margarine, c’est pas pareil. J’sais jamais si c’est un compliment ou une putain d’insulte. Pire, à New York, j’adore chercher chaque petit trait de notre culture enfouie, et je m’extasie quand j’en trouve : « Oh, un dessin de The Dude dans la rue » ; « Yeah, un film français à l’affiche de ce petit ciné » ; « Ah une épicerie fine avec des galettes bretonnes » ; « Oh, Soprano à Time Square » et j’en passe. Mais à trop chercher les différences, je ratais l’essentiel. Et au fur et à mesure, je ne les ai plus vues, ces différences.

Bref, revenons à ce choc culturel. En fait, New York ça a tellement la cote dans les charts des villes du monde qu’en arrivant en France j’me suis un peu crue en terrain conquis. Y’a une sorte de ‘street’ hiérarchie et il s’avère qu’au dessus de New York, y’a pas grand chose. Tokyo peut être. Oui, Tokyo ou Hong Kong. Mais Paris reste en dessous. Donc, je me suis transformée le temps de quelques jours en Carrie Bradshaw en carton, persuadée que je débarquais de la meilleure des villes, avec sur le dos des fringues qui coûtent chères mais que j’ai pas eu chères (Oui NYC est une ville constamment en solde), avec mes ongles clinquants fraîchement limés par une Coréenne sous payée, avec la coupe d’Angelina Jolie, le sac de Rihanna et des anecdotes plein la tête. Pour moi, là, tout de suite maintenant, j’suis dans le juste. Ahah, quelle candeur ! Pendant quelques jours encore, le temps de redescendre, je critique Paris, rouspète contre le système français, trouve tout beauf. Bref, je fais ma chieuse prétentieuse. Et j’en suis désolée. Mais c’est pas ma faute, c’est l’effet New York ! Tu y es maintenu dans une illusion quasi-magique d’avoir à porté de main les meilleures choses du monde. Cette foutue ville bousille la tête et on y perd les pédales à prendre tout pour acquis. Le pire, c’est que de là-bas, on pense que le monde vit comme nous. Et ceux qui n’ont pas cette chance le souhaitent au plus haut point. Mais en fait non.

Quand je rentre à la maison, ça me permet de remettre ma balance à zéro. De relativiser, de réaliser que NON « c’est PAS ça qu’est la vérité ». Que dans la vie on n’a pas à se battre chaque seconde contre cette force qui vient de je ne sais ou mais qui agit comme une aura maléfique au dessus des 5 boroughs de New York City. NON il n’y a pas que des gens arrivistes, intéressés, over-hypes, riches à en vomir, ou en dépression. NON on n’est pas obligé de consommer chaque jour un peu plus pour se sentir exister. Pas la peine d’accorder la couleur de son vernis à ses chaussures, ni celle de sa ceinture à son sac. En gros OUI, il y a une vie en dehors de New York et de ses codes de bienséance, j’en avais une avant, j’en aurai une après. Et c’est tant mieux.

Après quelques jours à Paris puis en province, j’ai déjà oublié la moitié de mes mimiques new-yorkaises et je réalise que je peux vivre sans mes bijoux, vernis et masque. Personne ne semble y faire attention, alors tiens, pendant qu’je suis en province je vais laisser mes mains nature. Et puis comme la mode est aux pantalons amples à fleurs, je me dis que je ne vais pas trop me prendre la tête côté style parce que visiblement, les tendances été 2010 sont heu…décontract’. Je mange dehors et profite du concept des prix tout inclus, chose qui n’arrive pas à NYC, puisqu’au prix de la carte s’ajoute la taxe et le pourboire. Alors je me fais un plaisir de ne payer que 2,90 euros mon thé, je laisse 10 cents de pourboire et tout le monde est content. Bref sans vernis, sans style et sans pourboire, depuis la province, la vie change. J’ai de vraies discussions avec de vrais gens, on refait le monde, parle musique, politique, santé, bouffe, médias, business et parfois même, on fait des blagues carambars. Ahhh ! Merci ! Qu’il est bon de se sentir sur la même longueur d’onde que ses interlocuteurs. Et puis j’observe mon pays avec un œil nouveau, un œil qui note toutes les différences, voire qui critique. Ouais bon, qui critique vénère, j’avoue, mais j’arrive pas à contrôler mon cerveau qui va à 1000 à l’heure quand il voit un mec avec une banane Lacoste autour du cou ou la famille Dubouchon qui râle après la terre entière pour pas grand-chose… Et puis qu’est ce que c’est que ce style Baby Milo/Airness là. Non mais voyons. Quand je vois ça j’ai envie de le partager avec le monde via un twitpic et de rire. Mais personne ne twitt, personne ne semble même utiliser internet tant que ça. D’ailleurs, personne ne sort du lot, et ils ont l’air bien heureux pourtant. Finalement y’a qu’une bouffonne au milieu de ce p’tit monde provincial qui semble stressée, c’est moi. A trop regarder les différences, encore une fois, j’en oublie l’essentiel…

Passé ces retrouvailles avec mon pays natal, je réalise que les réunions familiales emplissent le cœur d’une sérénité ineffable. Rien ne peut remplacer cette bulle de bien être. Alors quand en plus tu fais un déjeuner familial, là t’es comblé ! Parce qu’à New York j’en rêve chaque jour et c’est incontestable, la nourriture française est vraiment PUTAIN d’bonne. La marocaine aussi d’ailleurs. Je m’étais habituée au goût insipide d’à peu tout là-bas, endurcie à ce que les sauces vinaigrettes aient plus de saveur que les légumes dans mes salades, à ce que le pain ne croustille plus, à ce que le saumon fumé soit rose fluo et se coupe sans couteau. Depuis que je suis rentrée, mes papilles pensent que c’est le réveillon de Noël tellement ça change. Et puis dès que je suis en France je prends un plaisir fou à aller faire les courses et découvrir les nouveaux produits. Kinder bueno chocolat blanc, Pim’s fraise, les fraises tagada ‘Pink’. Ça change tellement de mes rayons aux produits clinquants qui rendent manifestement les Américains heureux mais pas moi… Damn, qu’il est bon d’être à la maison. Enfin, au domicile familial… Encore quelques jours pour en profiter avant de rentrer au bercail, dans mon nouveau chez moi, là où je ne vois plus les différences, là où je me fonds dans la masse, là où j’suis heureuse d’être, mais où je vais devoir remettre mon masque, j’ai nommé New York City.

DrakeThe Resistance



The Travelin’ Girl

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