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{"id":9353,"date":"2015-10-04T01:40:40","date_gmt":"2015-10-04T05:40:40","guid":{"rendered":"http:\/\/www.nyfrenchgeek.com\/2015\/10\/keep-moving-keep-left\/"},"modified":"2015-10-04T01:40:41","modified_gmt":"2015-10-04T05:40:41","slug":"keep-moving-keep-left","status":"publish","type":"post","link":"http:\/\/www.nyfrenchgeek.com\/2015\/10\/keep-moving-keep-left\/","title":{"rendered":"Keep moving, keep left"},"content":{"rendered":"
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Chers tous,<\/p>\n

Il y a exactement un mois \u00e0 l’heure o\u00f9 j’\u00e9cris ces lignes, j’ai d\u00e9cid\u00e9 de m’expatrier – encore. Mais cette fois, dans un pays o\u00f9 l’on parle anglais sans l’accent am\u00e9ricain… <\/p>\n

Sur Marion en V.O, vous avez pu lire mes d\u00e9couvertes, mes obsessions, mes incompr\u00e9hensions, les hauts, les moins hauts… tout ce qui a fait ma vie \u00e0 New York. Et puis, je suis rentr\u00e9e. C’est le r\u00e9cit de mon licenciement<\/a> “comme dans les films” qui a \u00e9t\u00e9 le plus lu et comment\u00e9. J’ai \u00e9t\u00e9 contact\u00e9e par une charmante journaliste qui m’a interview\u00e9e comme une vieille amie pour un magazine. J’ai r\u00e9cemment encore \u00e9t\u00e9 sollicit\u00e9e par une pr\u00e9sentatrice RADIO, qui ne m’a ensuite plus jamais donn\u00e9 de nouvelles car “on ne fait que des interviews DE VISU”. Mais ce n’\u00e9tait qu’un des articles du blog, qu’une infime fraction de mon exp\u00e9rience dans la grosse pomme. Je m’en suis remise. Cet \u00e9t\u00e9 je suis m\u00eame retourn\u00e9e sur mon ancien lieu de travail lors d’un “voyage” \u00e0 New York. L’eau coule sous les ponts, le temps adoucit la peine, blah blah. OK, mais en V.O, on dit “distance makes the heart grow fonder”. Le manque est toujours l\u00e0. Si vous suivez ce blog et ses d\u00e9clinaisons sur les r\u00e9seaux sociaux<\/a>, vous savez que, comme le chante Ryan Adams : “I’ll always love you though New York”. Quand je suis partie il y a bient\u00f4t trois ans, je suis mont\u00e9e dans l’avion avec 100 kilos de bagages pour un one way<\/i> trip. Je me suis promise que ce n’\u00e9tait qu’un au revoir. Mes grosses valises ont trouv\u00e9 leur place \u00e0 Paris, moi un peu moins. Je ne sais pas si j’ai jamais vraiment atterri.<\/p>\n

En France, j’ai investi ma nostalgie dans mon quotidien, because there are some things I just cannot live without<\/i>! Je suis toujours abonn\u00e9e \u00e0 New York Magazine<\/i> ; j’ai appris \u00e0 faire des bagels maison ; je bois du cold brewed iced coffee<\/i> et de la Brooklyn Lager ; les seules additions r\u00e9centes \u00e0 la d\u00e9co de mon appartement sont des Mason jars g\u00e9antes ; je suis obs\u00e9d\u00e9e des podcasts Heritage Radio Network ; mon appli favorite pour iPad est Netflix, et donc je regarde beaucoup, beaucoup de s\u00e9ries TV new yorkaises – on en reparlera. J’ai aussi, et surtout, retrouv\u00e9 ma famille et mes amis qui m’ont donn\u00e9 l’espace pour essayer de reprendre mes marques ; qui ont jou\u00e9 le jeu des repas de Thanksgiving \u00e0 Paris et des BBQ en Bretagne ; qui m’ont offert des vacances \u00e0 New York inoubliables (parce que revoir ses amis l\u00e0 bas et red\u00e9couvrir la ville sous un autre jour, \u00e7a n’a pas de prix) ; qui m’ont souvent dit “tu sais Marion, Paris c’est pas mal”, mais qui n’ont jamais corrig\u00e9 mon franglais<\/i>. J’en profite pour vous dire MERCI, vous vous reconna\u00eetrez.<\/p>\n

Mais je n’ai pas repris la plume sur ce blog pour vous parler de New York. Je vous emm\u00e8ne \u00e0 Londres ! Mon nouveau chez moi qui partage plusieurs traits fondamentaux avec la grosse pomme : Whole Foods, Brooklyn Bowl, le resto Balthazar (copie confirme de celui de Spring St.), les hipsters<\/a>, les petits d\u00e9jeuners copieux, les joggers du dimanche (et du lundi, et du mardi…), les loyers exorbitants<\/a>. Et surtout, qui a un gros avantage. Au moment m\u00eame o\u00f9 la crise des r\u00e9fugi\u00e9s faisait la une des journaux, au moment m\u00eame o\u00f9 je commen\u00e7ais \u00e0 lire Americanah<\/i>, une histoire de Nig\u00e9riens immigrants plus ou moins l\u00e9gaux, je suis arriv\u00e9e \u00e0 la Gare du Nord avec mon passeport encore remplis de visas US, j’ai souri \u00e0 l’agent des douanes qui m’a fait un compliment et qui ne m’a pas demand\u00e9 si j’allais au Royaume Uni pour des vacances ou pour chercher un travail, et j’ai travers\u00e9 une fronti\u00e8re, tout simplement. En esp\u00e9rant que cela diffuse la question in\u00e9vitable (et compr\u00e9hensible) : Pourquoi tu n’es pas repartie \u00e0 New York ? Premi\u00e8rement je dirais, comme Ernest \u00e0 C\u00e9lestine, “La pluie n’a jamais tu\u00e9 personne”. J’ajouterais, comme dirait la tortue au li\u00e8vre “Rien ne sert de courir ; il faut partir \u00e0 point”. Vous voyez, j’ai beau \u00eatre obs\u00e9d\u00e9e par la culture anglo-saxonne, je n’ai pas oubli\u00e9 les classiques de la litt\u00e9rature fran\u00e7ais (m\u00eame si apparemment je n’ai pas retenu grand chose pass\u00e9 le CM2).<\/p>\n

Me voil\u00e0 donc embarqu\u00e9e dans de nouvelles aventures, \u00e0 la d\u00e9couverte des us et coutumes d’un pays si proche, et si lointain. Mind the gap<\/i>, d\u00e9barquement imm\u00e9diat sur Marion en V.O, avec l’accent British. It\u00b4s been too long, innit?<\/i><\/p>\n

Alors j’ai d\u00e9j\u00e0 beaucoup de choses \u00e0 vous dire mais, par souci d’efficacit\u00e9, et pour publier des billets plus souvent sur ce blog, je ne vais pas tout vous raconter maintenant. Commen\u00e7ons simplement par un petit exercice de lost in translation<\/i>.<\/p>\n

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Car l’une des premi\u00e8res choses qui m’a frapp\u00e9e ici c’est l’impression de devoir re-apprendre une nouvelle langue alors que je ma\u00eetrise d\u00e9j\u00e0 l’anglais (l’am\u00e9ricain). Il y a d’abord la question de l’accent. Certes, j’ai encore parfois du mal \u00e0 comprendre \u00e0 100% ma tante irlandaise au t\u00e9l\u00e9phone. En revanche, plus aucun probl\u00e8me avec les cousins de ma g\u00e9n\u00e9ration, nous sommes sur la m\u00eame longueur d’onde (m\u00eame\/surtout) apr\u00e8s ingestion de multiples Guinnesses. Je pensais donc que j’\u00e9tais pr\u00eate \u00e0 traverser la manche, mais ces premi\u00e8res semaines \u00e0 Londres me donnent l’impression de faire marche arri\u00e8re vers un temps o\u00f9 mon anglais n’\u00e9tait pas aussi fluent<\/i>, et c’est un peu frustrant. Comme cure de rattrapage je vais regarder Downton Abbey<\/i>, sans les sous-titres en anglais, apr\u00e8s je passerai \u00e0 Snatch<\/i>. Et puis le vrai test ce sera d’aller voir de la stand up comedy<\/i> ici. Si je ma\u00eetrise un jour l’accent, les r\u00e9f\u00e9rents culturels, ET l’humour local, je pourrai ajouter une quatri\u00e8me langue sur mon CV, le britannique !<\/p>\n

Par contre j’aime le fait que les gens n’arrivent pas \u00e0 me placer. Comme mon anglais a des \u00e9chos d’accents fran\u00e7ais et am\u00e9ricain, aux US on devinait que j’\u00e9tais fran\u00e7aise (mais mes interlocuteurs s’empressaient d’ajouter “Your English is so good!”). Ici les gens sont plus confus, surtout si je pr\u00e9cise que je suis franco-irlandaise.<\/p>\n

Pendant cette phase d’adaptation, j’ai donc commenc\u00e9 \u00e0 prendre quelques notes to self<\/i>, je pense que c’est rendre un grand service \u00e0 la blogosph\u00e8re, que de les partager ici. So, here we go<\/i>.<\/p>\n

A New York on dit : “Hello, how are you?” (\u00e9ventuellement “Wassup?”)
A Londres on dit: “Hello, you alright?”, du coup j’ai l’impression qu’on pense que j’ai tout le temps l’air fatigu\u00e9e ou malade. Mais non, je vous rassure.<\/p>\n

A New York on dit : “Would you like some dessert?”.
A Londres on dit: “Would you like some pudding?”, du coup j’ai l’impression qu’ils ont oubli\u00e9 le crumble, le carrot cake, le cheesecake etc. Mais non, je vous rassure.<\/p>\n

A New York on dit : “I was laid off.”
A Londres on dit: “I was made redundant.” Bon, dans les deux cas ce n’est pas une bonne nouvelle. Mais non, je vous rassure (j’ai un job !).<\/p>\n

A New York on dit : “Amazing!!!”
A Londres on dit: “Brilliant” ou “Smashing” (mais sans point d’exclamation).<\/p>\n

Et les deux qualificatifs sont un bon r\u00e9sum\u00e9 de mes premi\u00e8res semaines ici, alors je vous laisse sur ces belles paroles et vous retrouve tr\u00e8s vite. En attendant je vais aller manger un “proper” burger et boire une “honest” beer. Cheers!

<\/b>Retrospective “Keep moving, keep left” :<\/b>
This Is England<\/i> (Shane Meadows, 2006)
The Tunnel <\/i>(s\u00e9rie TV UK)
Dirty Pretty Things<\/i> (Stephen Frears, 2002)
\nvia
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Marion en V.O<\/a>
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