<\/a>Voil\u00e0 trois ans que je suis rentr\u00e9e. Trois ans que j\u2019ai troqu\u00e9 Brooklyn pour Boulbi, le bagel pour la baguette, le ciel bleu pour le gris, la libert\u00e9 pour un carcan\u2026tout petit. Paris. Trois ans que quand je dis \u2018C\u2019est possible\u2019, personne me croit. Trois ans qu\u2019on ne me prend plus pour une latina (Pendant ce temps, mon confr\u00e8re marocain French Montana<\/a> continue de berner les plus dupes). Trois ans que j\u2019croise des gens qui idol\u00e2trent la Grosse Pomme sans y avoir mis les pieds\u00a0; r\u00eaveurs d\u2019une ville qui ne dort jamais. Trois ans que je n\u2019aime pas Paris \u00e0 sa juste valeur. Pourtant j\u2019en suis sa plus digne ambassadrice d\u00e8s que je m\u2019en \u00e9loigne. Alors, c\u2019est p\u2019t\u2019\u00eatre le moment. De m\u2019en \u00e9loigner. Apr\u00e8s tout, si comme un visa H1B l\u2019amour dure trois ans, l\u2019heure est au foutre le camp. (Et puis l’ambiance est un peu tendue en ce moment\u2026) Mais o\u00f9 ?<\/span><\/p>\n Contrainte n\u00b01 : Je ne veux pas partir trop loin. <\/p>\n Vous l\u2019avez compris, apr\u00e8s Paris, capitale du beau, Montr\u00e9al capitale du froid, New York, capitale du monde, je vais filer \u00e0 Bruxelles, capitale de l\u2019Europe. J\u2019en reviens \u00e0 peine et la ville m\u2019a convaincue\u2026 Certes, faut payer l\u2019eau au resto, les toilettes au cin\u00e9, faut leur apprendre \u00e0 faire du pain et \u00e0 d\u00e9monter un \u00e9chafaudage (Mention sp\u00e9ciale pour le Palais de Justice). Mais\u2026 I can handle it.<\/p>\n Je pars bient\u00f4t, donc, et si j\u2019ai pas eu beaucoup de temps pour vous (en) parler avant, c\u2019est que j\u2019\u00e9tais prise dans la matrice. Je viens juste de finir un contrat au sein de ma cha\u00eene pr\u00e9f\u00e9r\u00e9e. Vous savez, celle avec le + \u00e0 la fin ; celle qui co\u00fbte plus ch\u00e8re que deux offres triple play ; celle \u00e0 laquelles on n’est plus abonn\u00e9. C\u2019est le seul endroit o\u00f9 je voulais travailler en rentrant \u00e0 Paris. Alors j\u2019y suis all\u00e9e. Au culot comme d\u2019hab. Une lettre de motivation surmotiv\u00e9e ; cinq entretiens ; la destin\u00e9e a fait le reste. C\u2019\u00e9tait bien ce travail pour ma cha\u00eene pr\u00e9f\u00e9r\u00e9e. Mais tr\u00e8s vite j\u2019ai eu l\u2019impression de vivre au sein des s\u00e9ries qui y sont diffus\u00e9es. House of Cards x Game of Thrones x Revenge x Scandale (sans Noirs, obviously). Moi qui d\u00e9barquais d\u2019un univers professionnel plut\u00f4t Empire x Friends, j\u2019\u00e9touffais. Du coup j\u2019ai laiss\u00e9 les workaholics au tatouage de Frank Underwood sur le c\u0153ur et j\u2019ai pass\u00e9 mon chemin. J’ai dit non. Heureusement, j\u2019y ai aussi fait des rencontres magiques. Des gens inspirants, brillants, dr\u00f4les, simples. Ouf, sauv\u00e9e\u00a0! Certains \u00e9taient d’ailleurs lecteurs du blog avant l’heure. Le grand Hugues, formidable CM ; ou encore William<\/a>, ami de la toile, devenu alli\u00e9 du travail. Ce qui est cool c\u2019est qu’le dernier de mes projets a \u00e9t\u00e9 r\u00e9compens\u00e9 par un award. Parfait pour tirer sa r\u00e9v\u00e9rence, non\u00a0? Me voil\u00e0 donc \u00e0 la case d\u00e9part. Sans job, ni certitude. Mais avec une nouvelle vi(ll)e en t\u00eate et un award sur mon CV. Libre de faire ce que je veux avec mes cheveux. De conqu\u00e9rir le monde mieux que Minus et Cortex.<\/p>\n BX is my new BK. Affaire \u00e0 suivre.<\/p>\n PS\u00a0: Pour ceux qui attendent une suite au roman\u2026 Patience\u00a0! J\u2019ai deux autres projets d\u2019\u00e9criture \u00e0 finir avant de raconter les aventures de Lila.<\/p>\n PS bis : Vous avez \u00e9t\u00e9 plus d’un millier \u00e0 t\u00e9l\u00e9charger le livre en un an. Pour une sortie en ind\u00e9, c’est vraiment pas mal ! Merci \u00e9ternel !<\/p>\n xoxo<\/p>\n
Contrainte n\u00b02\u00a0: Je ne veux pas jongler avec les formalit\u00e9s administratives.
R\u00e9sultat, j\u2019ai pass\u00e9 l\u2019Europe au crible et\u2026<\/p>\n\n
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