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{"id":7566,"date":"2014-06-23T20:38:59","date_gmt":"2014-06-24T00:38:59","guid":{"rendered":"http:\/\/www.nyfrenchgeek.com\/2014\/06\/recherche-new-yorkaise-desesperement-chapitre-1-2\/"},"modified":"2014-06-23T20:39:00","modified_gmt":"2014-06-24T00:39:00","slug":"recherche-new-yorkaise-desesperement-chapitre-1-2","status":"publish","type":"post","link":"http:\/\/www.nyfrenchgeek.com\/2014\/06\/recherche-new-yorkaise-desesperement-chapitre-1-2\/","title":{"rendered":"Recherche New Yorkaise d\u00e9sesp\u00e9r\u00e9ment: Chapitre 1"},"content":{"rendered":"
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Chers tous,<\/p>\n

Comme toute New Yorkaise qui se respecte, j’ai plusieurs divorces derri\u00e8re moi. Attention je ne parle pas de ma vie sentimentale, je parle de ma vie en colocation. Depuis mon arriv\u00e9e \u00e0 New York, ayant toujours \u00e9t\u00e9 pourvue d’un budget limit\u00e9 (je travaille dans une NON-profit association), et d\u00e9pourvue d’une line of credit <\/i>rassurante (traduction ici<\/a>), je fais de la sous-location. C’est extr\u00eamement courant dans cette ville o\u00f9 les baux sont d’une dur\u00e9e minimum obligatoire d’un an, sans option de rupture avec pr\u00e9avis de d\u00e9part. Pour en savoir plus sur mes colocations pr\u00e9c\u00e9dentes, toutes plus rocambolesques les unes que les autres, c’est par ici<\/a>, mais pour l’instant, je dois vous parler de l’une de mes colocataires actuelles. Parce que ce c’est une New Yorkaise. Une “vraie”. M\u00eame pas import\u00e9e comme mes colocataires pr\u00e9c\u00e9dentes. Je ne m’entends pas mieux avec elle qu’avec les autres, malheureusement… C’est une question de personnalit\u00e9, certes. Disons que je suis une colocataire awesone<\/i> “si et seulement si” (pour utiliser un terme de mon bac S) vous me le rendez bien. Mais c’est aussi une question de culture.<\/p>\n

Je vais donc en profiter pour tenter d’esquisser un aper\u00e7u de la New Yorkaise dans son habitat naturel. Je vous pr\u00e9viens tout de suite, ce portrait sera forcement une g\u00e9n\u00e9ralisation inexacte (je ne suis pas une sociologue arm\u00e9e de chiffres!), bien que j’ai quelques enqu\u00eates de terrain derri\u00e8re moi! Premi\u00e8rement, j’ai pass\u00e9 un an dans une universit\u00e9 Ivy League de la C\u00f4te Est. \u00c9tudier et m’int\u00e9grer \u00e0 la vie d’un campus am\u00e9ricain \u00e9tait une exp\u00e9rience que me tenait \u00e0 c\u0153ur, je l’ai v\u00e9cue pleinement. L’Universit\u00e9 en question ne se situe pas \u00e0 New York m\u00eame, mais la majorit\u00e9 de ses dipl\u00f4m\u00e9s y atterri, (et la majorit\u00e9 de la majorit\u00e9 \u00e0 Wall Street). Je croise ici par hasard des visages familiers r\u00e9guli\u00e8rement, ou inconnus, courant sur les bords de la rivi\u00e8re avec le pull \u00e0 capuche aux couleurs de notre ancien college<\/i>. Deuxi\u00e8mement, le stage, puis job, que j’ai trouv\u00e9 \u00e0 New York m’a imm\u00e9diatement catapult\u00e9 dans un environnement professionnel enti\u00e8rement am\u00e9ricain. Enfin, et \u00e7a c’est le plus important pour moi, ma meilleure amie “locale” est une New Yorkaise pure souche, une autochtone \u00e0 la fois typique et merveilleusement unique en son genre; et mon meilleur ami sans “e”, mon boyfriend pour utiliser la terminologie am\u00e9ricaine, n’est pas seulement mon Am\u00e9ricain<\/i>, il est plus pr\u00e9cis\u00e9ment un New Yorkais born and raised<\/i>. Conclusion: je suis une Fran\u00e7aise qui  passe souvent des journ\u00e9es enti\u00e8res sans avoir une seule conversation en Fran\u00e7ais…<\/p>\n

Pourquoi vous parler de la<\/i> New Yorkaise? Parce qu’elle est encore plus voyante, bruyante et fascinante que le<\/i> New Yorkais (m\u00eame si, cela va sans dire, mon Am\u00e9ricain m’a tr\u00e8s fortement tap\u00e9 dans l’\u0153il la premi\u00e8re fois que je l’ai vu!). Alors, \u00e9liminons tout de suite les abominables clich\u00e9s avec un petit  ping-pong culturel o\u00f9 tous les coups sont permis. Vue de la France, la New Yorkaise est une cr\u00e9ature pulpeuse, qui parle fort, qui a les dents grandes et blanches (pour mieux te manger mon enfant!), les cheveux longs et lisses, qui est prompte \u00e0 l’enthousiasme excessif, qui est superficiellement chaleureuse, et chaleureusement na\u00efve. Vue des \u00c9tats-Unis, la Parisienne est hyper sexuelle mais pas tr\u00e8s sexy (une rumeur persistante nous d\u00e9crit comme sales et poilues!), snob, voire mal polie, elle reste mince sans effort et sans se priver, et elle sait nouer un foulard comme personne. Forcement il y a un peu de vrai (pas de fum\u00e9e sans feu, dirons-nous), mais tentons un portrait-mosa\u00efque que, j’esp\u00e8re, la New Yorkaise qui parle Fran\u00e7ais (si si, il y en a) lira avec autant de plaisir et de titillement que j’ai ressenti en lisant ce livre d’une Am\u00e9ricaine ayant v\u00e9cu \u00e0 Paris: Entre nous<\/a><\/i>. <\/b><\/p>\n

Observation #1: La New Yorkaise ne craint pas les variations de temp\u00e9ratures extr\u00eames.<\/b><\/p>\n

Pour tout anthropologue en herbe, il s’agit d’une observation de base: en g\u00e9n\u00e9ral, ce que la New Yorkaise a, (ou n’a pas) sur le dos saute aux yeux d\u00e8s que l’on sort de chez soi. Je dis bien en g\u00e9n\u00e9ral, car il y a toujours des exceptions, prenez par exemple mon Papa qui, en visite \u00e0 New York, a plut\u00f4t tendance \u00e0 observer le style architectural dans les rues, et la population ornithologique dans les parcs (et l\u00e0 c’est le moment de me r\u00e9torquer que pour certaines<\/a>, les New Yorkaise sont des pintades…) Anyway<\/i>, je m’\u00e9gare. Ce que je voulais dire c’est que–et au moins toutes les lectrices assidues de ELLE, seront d’accord avec moi je pense–mis-\u00e0-part la couche vestimentaire suppl\u00e9mentaire obligatoire qu’exhibe la New Yorkaise par temps de neige, si on pouvait la d\u00e9shabiller comme un oignon (fantasme de certains, I know<\/i>), on se rendrait compte que, quelle que soit la saison, la New Yorkaise porte toujours les m\u00eames v\u00eatements de base, les basics<\/i>. Elle est une inconditionnelle du legging, du petit haut avec un pas petit d\u00e9collet\u00e9, et du sous-v\u00eatement Victoria’s Secret (je pr\u00e9cise que mes observations de visu s’arr\u00eatent avant d’atteindre cette sous-couche).<\/p>\n

Or, toute personne qui a pass\u00e9 un tant soit peu de temps de ce c\u00f4t\u00e9-ci de l’Atlantique s’accordera avec moi pour dire que la m\u00e9t\u00e9o locale est rude! Alors elle fait comment la New Yorkaise? En \u00e9t\u00e9, elle se r\u00e9gale avec la clim’ au bureau, au Starbucks, au supermarch\u00e9, \u00e0 la salle de sport, au cin\u00e9ma, en voiture etc. (vous avez pig\u00e9 le truc), et, si elle doit affronter la temp\u00e9rature ext\u00e9rieure, elle se munit d’un caf\u00e9 glac\u00e9. En hiver, quand le mercure commence \u00e0 descendre, elle se love dans ses Ugg boots. Pour les occasions casual <\/i>ou sp\u00e9ciales, \u00e9t\u00e9 comme hiver, elle continue de porter des leggings sans rien par dessus la journ\u00e9e, et des robes sans rien par dessous le soir.<\/p>\n

J’ai beau \u00eatre parfaitement aware<\/i> (comme dirait JC Vandamme) de toutes ces astuces, moi personnellement je ne r\u00e9siste pas aussi bien que la New Yorkaise aux variations extr\u00eames de temp\u00e9ratures. Parfois, notamment au mois de Juillet, j’ai violemment chaud (\u00e0 essayer, les plateformes de m\u00e9tro); mais la plupart du temps, j’ai d\u00e9sesp\u00e9r\u00e9ment froid, car \u00e0 mon bureau il r\u00e8gne une temp\u00e9rature constante de 70 degr\u00e9s Fahrenheit qui, au bout de quelques minutes pass\u00e9es immobile (forc\u00e9ment) devant mon ordinateur, me transperce syst\u00e9matiquement! Alors voici o\u00f9 cette observation me m\u00e8ne: apr\u00e8s plusieurs \u00e9t\u00e9s et hivers pass\u00e9s dans la grosse pomme, j’en conclue que la New Yorkaise a le sang plus chaud que la moyenne. Bien s\u00fbr, la confirmation de cette hypoth\u00e8se n\u00e9cessiterait un examen sanguin, ce qui est au dessus de mes comp\u00e9tences de bloggueuse-apprentie-sociologue.<\/p>\n

Cependant, quand on y pense, \u00e0 la diff\u00e9rence du Fran\u00e7ais o\u00f9 l’on utilise le verbe avoir, en Anglais, on dit I am<\/i> hot or cold, comme si c’\u00e9tait un \u00e9tat permanent. Ah! Je vais vous laisser m\u00e9diter sur ces subtilit\u00e9s s\u00e9mantiques, mais avant cela, je me dois quand m\u00eame de tirer la sonnette d’alarme. En effet, selon moi, l’indiff\u00e9rence de la New Yorkaise face aux changements de temp\u00e9ratures extr\u00eames est un v\u00e9ritable probl\u00e8me politique. Pourquoi selon vous les Am\u00e9ricains sont-ils en moyenne moins sensibles que nous aux cons\u00e9quences du r\u00e9chauffement climatique? Et bien c’est peut-\u00eatre parce qu’avec leur \u00fcber<\/i> temp\u00e9rature corporelle, ils ne sont pas capables d’imaginer, ne serait-ce qu’\u00e0 l’\u00e9chelle individuelle, ce que cela peut vouloir dire. C’est tr\u00e8s grave! Blague \u00e0 part, si j’en entends encore un (et l\u00e0, en l’occurrence, il s’agissait du petit ami d’une New Yorkaise) me dire qu’il ne croit pas au r\u00e9chauffement climatique, je lui envoie Al Gore pour vraiment lui mettre le chaud aux fesses …<\/p>\n

Note pour la Fran\u00e7aise: bien s’accrocher \u00e0 sa petite laine.<\/p>\n

Observation #2: <\/b>La New Yorkaise n’a rien \u00e0 cacher.<\/b><\/p>\n

Prenons un cas d’\u00e9tude que j’aurais pr\u00e9f\u00e9r\u00e9 observer de loin… Pendant tout l’\u00e9t\u00e9 dernier, ma colocataire New Yorkaise a fait le choix de dormir sur le canap\u00e9-lit du salon, sacrifiant ainsi toute forme de privacy<\/i>, afin de profiter pleinement de l’air conditionn\u00e9, absent dans sa chambre (en ce qui concerne la d\u00e9pendance \u00e0 la clim’, voir Observation #1). N’oublions pas de mentionner qu’\u00e0 cette \u00e9poque l\u00e0, elle vivait avec son boyfriend, un \u00e9tudiant qui dormait plus tard que tout le monde. Du coup le matin, je devais me faufiler telle une carpe entre leur “lit” et le meuble t\u00e9l\u00e9 pour acc\u00e9der \u00e0 la cuisine, avec vue sur le boyfriend pr\u00e9c\u00e9demment mentionn\u00e9, \u00e9tal\u00e9 sur le dos comme mon chien Snoopy quand il dormait d’un sommeil de bienheureux! Tout \u00e7a pour vous expliquer que les fronti\u00e8res du pudique sont bien plus poreuses dans<\/span> ce pays. Un comble quand on sait que les Fran\u00e7aises ont la r\u00e9putation d’avoir un comportement “de proximit\u00e9” (promiscuous<\/i> en V.O, si vous voyez ce que je veux dire). Et il en va ainsi pour la salle de sport (les seins nus des Frenchies \u00e0 la plage peuvent aller se rhabiller!), la rue (voir Observation #1, again), la maison donc, et m\u00eame le bureau, o\u00f9 je ne supporte plus qu’on m’informe, directement ou indirectement par la magie de l’open-space,<\/i> des maladies du chat, des enfants, ou de la mort des proches de mes coll\u00e8gues.<\/p>\n

Note pour la Fran\u00e7aise: abandonner le slogan “pour vivre heureux vivons cach\u00e9s”?
  <\/b>
Observation #3 et suivantes:<\/b> Comme j’ai encore beaucoup de choses \u00e0 dire \u00e0 propos de cette intrigante, la New Yorkaise, je vous propose de lire la suite dans le Chapitre 2. Et, en attendant, tous vos commentaires sont les bienvenus! <\/b><\/p>\n

R\u00e9trospective: “Recherche New Yorkaise d\u00e9sesp\u00e9r\u00e9ment: Chapitre 1”:<\/b>
The Women<\/i> (George Cukor, 1939)<\/span><\/span>
Desperately Seeking Susan<\/i> (Susan Seidelman, <\/span>1985)
The Day After Tomorrow<\/i> (<\/span>Roland Emmerich<\/span>, 2004)<\/i>
\nvia
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Marion en V.O<\/a>
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