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{"id":7548,"date":"2014-06-21T18:12:55","date_gmt":"2014-06-21T22:12:55","guid":{"rendered":"http:\/\/www.nyfrenchgeek.com\/2014\/06\/recherche-new-yorkaise-desesperement-chapitre-3-2\/"},"modified":"2014-06-21T18:12:58","modified_gmt":"2014-06-21T22:12:58","slug":"recherche-new-yorkaise-desesperement-chapitre-3-2","status":"publish","type":"post","link":"http:\/\/www.nyfrenchgeek.com\/2014\/06\/recherche-new-yorkaise-desesperement-chapitre-3-2\/","title":{"rendered":"Recherche New Yorkaise d\u00e9sesp\u00e9r\u00e9ment: Chapitre 3"},"content":{"rendered":"
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Chers tous,<\/span><\/div>\n

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La suite de mon enqu\u00eate de terrain, “Recherche New Yorkaise d\u00e9sesp\u00e9r\u00e9ment”. Pour ceux qui ne les auraient pas d\u00e9j\u00e0 lus, cliquez sur ces liens pour l’introduction et le chapitre 1<\/a>, et le chapitre 2<\/a>! <\/b><\/span><\/div>\n

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Observation #4: La New Yorkaise et son Prince Charmant (bling bling not optional).<\/b> <\/span><\/div>\n

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Je ne vais pas r\u00e9\u00e9crire ici mon m\u00e9moire de fin d\u2019\u00e9tudes<\/span> (et je viens d’en publier un extrait<\/a> sur ce blog) pour planter le contexte de la situation de la femme aux \u00c9tats-Unis dans les ann\u00e9es 1950, mais permettez moi de pousser des gros soupirs d’incompr\u00e9hension devant certains aspects de la soci\u00e9t\u00e9 am\u00e9ricaine contemporaine<\/i> qui feraient se retourner <\/span>Betty Friedan<\/a> dans sa tombe…<\/span><\/span> Alors oui, de plus en plus, les New Yorkaises font des carri\u00e8res flamboyantes <\/span><\/span>et touchent des salaires astronomiques<\/span><\/span> (voir Observation #3<\/a>)<\/span><\/span>, au m\u00eame titre que ces messieurs, however<\/i>, il y a un comportement typiquement local que je me dois de pointer car il me para\u00eet \u00eatre un frein (si, si) aux progr\u00e8s de la condition f\u00e9minine. Je m’explique.<\/span><\/span> <\/span><\/span><\/div>\n

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Consid\u00e9rons ce ph\u00e9nom\u00e8ne de soci\u00e9t\u00e9 tellement r\u00e9pandu dans la Grosse Pomme que pour les femmes ici cela doit \u00eatre aussi normal que de se faire une manucure toutes les semaines (mais ce n’est pas normal non plus \u00e7a, right?), so let me rephrase, disons aussi normal que d’adorer Ben&Jerry’s, \u00e7a vous va?… Les New Yorkaises ont la f\u00e2cheuse manie d’exhiber <\/span><\/span>en public <\/span><\/span>non seulement leur vie priv\u00e9e<\/span><\/span> <\/span>(voir Observation #2<\/a>), mais \u00e9galement leur statut civil et leur position sociale… l\u00e0 o\u00f9 \u00e7a me saute le plus aux yeux, c’est dans le m\u00e9tro. Fianc\u00e9e. Mari\u00e9e. Mari\u00e9e \u00e0 un homme tr\u00e8s riche. Vous voyez s\u00fbrement l\u00e0 o\u00f9 je veux en venir… La chose.<\/span><\/span> <\/span><\/span><\/div>\n

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La chose m’aveugle, la chose m’agresse. La chose me fait reconsid\u00e9rer l’adage de Marilyn “Diamonds are a girl’s best friend”. La chose est \u00e0 l’origine une magnifique pierre pr\u00e9cieuse, mais la chose est devenue repoussante pas son arrogance et sa taille d\u00e9mesur\u00e9e. La chose se porte m\u00eame pour aller au supermarch\u00e9 ou \u00e0 la salle de sport, correction, surtout <\/i>pour aller au supermarch\u00e9 ou \u00e0 la salle de sport. La chose que tout le monde doit voir. La chose que tout le monde<\/span><\/span>, donc<\/i><\/span><\/span>, doit avoir: the diamond, the rock, the sparkler, the dazzler, the engagement ring<\/i>!<\/span><\/span><\/div>\n

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 <\/span><\/span>L<\/span><\/span>‘\u00e9normit\u00e9, la banalit\u00e9, et la nouveaut\u00e9 (car il s’agit rarement d’un bijou de famille, mais je ne vais pas lancer ici un d\u00e9bat sur les blood diamonds<\/i>) de ce symbole me choque. <\/span><\/span>Lors d’un retour en France pour No\u00ebl, je suis all\u00e9e me faire offrir une montre (merci Dad<\/i>, et non pas merci Sugar daddy!) dans une petite bijouterie, de Province, <\/span><\/span>o\u00f9 j’en ai profit\u00e9 pour jeter un coup d’\u0153il \u00e0 la taille des engagement rings<\/i> made in France (et pas chez Cartier)… no comment!<\/span><\/span> <\/span><\/span><\/div>\n

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Quelle image de la femme le culte de la bague de fian\u00e7ailles XXL nous renvoie-t-il? La New Yorkaise a abus\u00e9 des contes de f\u00e9es Disney \u00e9tant enfant? En grandissant elle est devenue une working woman super-active, mais une romantique super-passive? <\/span><\/span>Il y a quelques ann\u00e9es de cela, <\/span><\/span>une campagne de publicit\u00e9 am\u00e9ricaine a fait du bruit en vantant les m\u00e9rites de la bague en diamant pour la main droite, le bijou port\u00e9 par les femmes modernes et ind\u00e9pendantes (sous-entendu, pas besoin de fianc\u00e9, elles peuvent se l’acheter elles-m\u00eames). Mais la tendance n’a pas pris. D’ailleurs, il suffit de jeter un coup d\u2019\u0153il au design actuel de ce site web<\/a> pour en avoir la confirmation! Because, apparently, what women really<\/i> want, c’est qu’on leur passe la bague au doigt (manucur\u00e9 bien s\u00fbr). Comme dirait Beyonc\u00e9<\/span><\/span> “You shoulda put a ring on it”… Et ces messieurs l’on bien comprit, pour les New Yorkaises, “size matters”.<\/span> <\/span><\/span><\/div>\n

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Ce qui me d\u00e9sole le plus c’est qu’incontestablement<\/span><\/span> la giga-bague de fian\u00e7ailles est devenue plus qu’une preuve d’amour pure et dure et \u00e9ternelle (comme un diamant). <\/span><\/span>Jadis ce bijou avait une valeur financi\u00e8re explicite. Il repr\u00e9sentait une sorte de filet de s\u00e9curit\u00e9 pour la mari\u00e9e: en cas de coup dur, elle pouvait toujours le d\u00e9poser au Mont de Pi\u00e9t\u00e9… De nos jours, la plupart des \u00e9pouses sont des femmes actives arm\u00e9es de cartes de cr\u00e9dit \u00e0 leur nom. Alors quoi? Sans aucun complexes, on trouve une explication possible sur le site “Your engagement 101<\/a>“, qui annonce aux hommes qui se seraient perdus dans les m\u00e9andres de l’internet que le prix de la bague doit prouver \u00e0 leur fianc\u00e9e (et au monde entier!) \u00e0 quel point elle compte<\/i> pour eux! R\u00e9trograde, anyone? <\/span><\/span>A New York, cette mentalit\u00e9 domine et The ring<\/i> est devenue une \u00e9pid\u00e9mie, un incontournable, une protub\u00e9rance. Conformit\u00e9, quand tu nous tiens! Elle se porte, au m\u00eame titre qu’un sac-\u00e0-main griff\u00e9 (ou qu’une belle voiture), comme un marqueur social de richesse. Dans certains cas, elle co\u00fbte m\u00eame beaucoup plus cher qu’un <\/span><\/span>sac-\u00e0-main griff\u00e9 (ou qu’une belle voiture!).<\/span><\/span> <\/span><\/span><\/div>\n

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Or, pour en revenir \u00e0 ma r\u00e9f\u00e9rence aux ann\u00e9es 1950, trouver un mari avec une bonne situation, n’\u00e9tait-ce pas le but ultime de la housewife<\/i> de l’apr\u00e8s-guerre? De profonds changements sociaux ont suivis, et pourtant, presque 50 ans plus tard, l’h\u00e9ro\u00efne de Sex and the City<\/i>, consid\u00e9r\u00e9e comme une femme lib\u00e9r\u00e9e, \u00e9tait toujours en qu\u00eate de son riche<\/i> prince charmant (ce n’est pas pour rien qu’il \u00e9tait surnomm\u00e9 Mr Big…) Et, aujourd’hui, le premier commentaire entendu lorsqu’une New Yorkaise annonce ses fian\u00e7ailles n’est pas syst\u00e9matiquement “Congratulations!”, mais plut\u00f4t “Show us the ring”!<\/span><\/span> <\/span><\/span><\/div>\n

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Tout \u00e7a me d\u00e9passe et me d\u00e9pla\u00eet assez, je dois dire (non je ne suis pas jalouuuuuuse!). <\/span><\/span>C’est pourquoi, depuis que je vis <\/span><\/span>\u00e0<\/span><\/span> New York, je cherche \u00e0 comprendre toutes les significations de ce cadeau qui ne se plie surtout pas au principe de “c’est l’intention qui compte”. <\/span><\/span>Et je ne suis pas la seule \u00e0 \u00eatre intrigu\u00e9e<\/a>.<\/span><\/span> Le myst\u00e8re des 4 Cs (Clarity, Color, Cut, Carat) n’est pas pr\u00eat d\u2019\u00eatre r\u00e9solu…<\/span><\/span><\/div>\n

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En attendant, si c’est votre CCCCup of tea<\/i>, et que, comme la plupart des New Yorkaises fianc\u00e9es et mari\u00e9es, vous n’oseriez pas vous montrer au grand jour sans au moins la valeur d’un mois <\/span><\/span>\u00e0<\/span><\/span> un an de salaire investie par l’\u00e9lu de votre c\u0153ur pour d\u00e9corer votre doigt, c’est selon, j’ai compil\u00e9 pour vous une liste de mes conseils en V.O que l’on pourrait intituler “The Ten Commandments of the Urban Princess”…<\/span><\/span> <\/b><\/span><\/span><\/p>\n

1. Find the Prince. <\/b>Soyez aux aguets, il y a des signes qui ne trompent pas: un costard de qualit\u00e9 sur Wall Street, un corps naturellement bronz\u00e9 dans les Hamptons, une photo de profil chiad\u00e9e sur JDate.com<\/a>… Peu importe. Une fois que vous l’aurez trouv\u00e9 et envo\u00fbt\u00e9<\/span><\/span>, plus personne ne se rappellera des d\u00e9tails oh combien insignifiants de votre rencontre compar\u00e9s \u00e0 la taille de The Ring<\/i>.<\/span><\/span><\/p>\n

2. Follow your new motto. <\/b>R\u00e9p\u00e9tez apr\u00e8s moi. “L’amour est aveugle”: incorrect. “L’amour rend aveugle”: correct. Bah oui forc\u00e9ment, vous avez vu ce caillou? \u00c9blouissant!!!<\/span><\/span><\/p>\n

3. Learn the basics. <\/b>Princess<\/i> shape, cushion<\/i> shape, teardrop<\/i> shape, what?#&@? Vous \u00eates perdue, don’t panic. Enfilez-vous le dernier \u00e9pisode des 15 saisons du Bachelor<\/i> U.S et je vous garantis qu’au moment de vous faire offrir votre bague, toutes les formes possibles de ce bijou tr\u00e8s sp\u00e9cial n\u2019auront plus aucun secret pour vous.<\/span><\/span><\/p>\n

4. Look up to the stars.<\/b> <\/span><\/span>En 2004, Hilary Duff se lance au cin\u00e9ma avec le film-v\u00e9hicule A Cinderella Story<\/i>,<\/b> quelques ann\u00e9es plus tard, elle rencontre son prince dans la vraie vie et ne dit pas non \u00e0 une bague estim\u00e9e, gloups, \u00e0 <\/span><\/span>un million de dollars<\/a>. Un exemple <\/span>\u00e0 suivre!<\/span><\/span><\/p>\n

5. Fake it if you must.<\/b> Si je scrute l’annulaire de mes coll\u00e8gues de travail de sexe f\u00e9minin, je peux reporter que celles qui sont mari\u00e9es, <\/span><\/span>quelle que soit leur place dans la hi\u00e9rarchie professionnelle, arborent un gros caillou brillant. L’exception \u00e9tant la minorit\u00e9 qui ne porte qu’un simple anneau en or. Notons que l’une est remari\u00e9e, la seconde est British, et la derni\u00e8re est d’origine japonaise (d’apr\u00e8s une recherche rapide sur Google je d\u00e9couvre que les Japonais ne sont traditionnellement pas trop bagues de fian\u00e7ailles)… Conclusion-carr\u00e9ment-pas-scientifique: <\/span><\/span>Je soup\u00e7onne certaines de porter de la pierre gonfl\u00e9e aux amph\u00e8ts ‘(hello Chinatown!)<\/span><\/span> <\/span><\/span><\/b><\/span><\/p>\n

6. If you want something done right, do it yourself. <\/span><\/span><\/b><\/span>Si malgr\u00e9 tous vos efforts vous \u00eates dans l\u2019incapacit\u00e9 \u00e0 trouver un mari avec un compte en banque plus fourni que le votre, rien ne vous emp\u00eache discr\u00e8tement (pas comme Britney Spears<\/a>) de vous acheter la bague vous-m\u00eame ou de vous la faire payer par un sponsor d’une \u00e9mission de t\u00e9l\u00e9r\u00e9alit\u00e9 (The Bachelor<\/i>, bis).<\/span><\/span><\/p>\n

7. Cinderella who?<\/b> La New Yorkaise aspire <\/span><\/span>\u00e0<\/span><\/span> \u00eatre une princesse “moderne”. Comme ma colocataire, elle a une carri\u00e8re parfois plus prenante que Monsieur, alors il faut s’adapter. Elle ne fait pas faire la lessive, elle la “drop off”. Elle ne fait pas la cuisine, elle la “pick up”. Elle ne fait pas le m\u00e9nage, elle “don’t know”. Et l<\/span><\/span>\u00e0<\/span><\/span> c’est la coloc fran\u00e7aise, moi, qui s’y colle, grrr. (Really, she’s off to be a very <\/span><\/span>desperating<\/span><\/i><\/span> housewife in my opinion).<\/span><\/span><\/p>\n

8. Think big. <\/b>The engagement<\/i> ce n’est que le d\u00e9but des vos d\u00e9penses de couple. Si vous avez r\u00e9ussi <\/span><\/span>\u00e0<\/span><\/span> impressionner les copines et le tout Manhattan avec votre bague, bravo, mais sachez qu’elles vous attendront au tournant. Alors ne pas l\u00e9siner sur la c\u00e9r\u00e9monie de mariage, car il vous faudra recevoir en grandes pompes<\/i>. <\/span><\/span>Votre entourage est trop superficiel <\/span><\/span>\u00e0<\/span><\/span> votre go\u00fbt? But dear<\/i>, on ne choisit pas sa famille, mais on choisit ses amis…<\/span><\/span><\/p>\n

9.Wear it like you mean it.<\/b> Ne jamais retirer la bague, car m\u00eame si vous \u00eates habill\u00e9e en jogging informe pour aller promener le chien, tout de suite le diamant vous conf\u00e8re une aura de richesse, d’\u00e9l\u00e9gance, d’assurance. Et avec \u00e7a, n’oubliez pas de ramasser les crottes, parce qu’on est \u00e0 New York tout de m\u00eame…<\/span><\/span> <\/b><\/span><\/p>\n

10. Forever bling.<\/b> A une \u00e9poque o\u00f9 le taux de divorce n’a jamais \u00e9t\u00e9 aussi haut, peut-\u00eatre votre fianc\u00e9 vous fera-t-il signer un contrat prenup<\/i> avant de vous passer la bague au doigt. Mais ensuite, quoi qu’il arrive, it will be all yours<\/i>! Et comme on le sait d\u00e9j\u00e0, <\/span>“Diamonds are a girl’s best friend”…<\/span><\/span> <\/b><\/span><\/p>\n