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Chaque premier mercredi du mois, ils sont une vingtaine, parfois plus, \u00e0 discuter sous les lumi\u00e8res tamis\u00e9es du Bubble Lounge. C\u2019est dans ce bar de Tribeca que le collectif French Geeks organise ses ap\u00e9ros mensuels, o\u00f9 sont convi\u00e9s tous les Fran\u00e7ais de New York officiant dans le milieu du web et de la high tech.<\/p>\n
On y croise des entrepreneurs, des d\u00e9veloppeurs, des graphistes, des blogueurs, des \u00e9tudiants ing\u00e9nieurs \u00e0 la recherche d\u2019un stage ou des jeunes dipl\u00f4m\u00e9s d\u2019\u00e9coles de commerce venus t\u00e2ter le terrain. Certains viennent de poser leurs valises \u00e0 New York. D\u2019autres sont ici depuis quinze ans.<\/p>\n
Pour ces ap\u00e9ros, pas de badge, ni de th\u00e8me ou de pr\u00e9sentations PowerPoint, ni m\u00eame de droit d\u2019entr\u00e9e : \u201cC\u2019est informel, vient qui veut\u201d<\/em>, insiste Lolo Cohen. C\u2019est elle, grande gueule en leggings l\u00e9opard, qui a initi\u00e9 ces ap\u00e9ros en mai 2010. \u00ab\u00a0En allant \u00e0 des conf\u00e9rences pour les start-ups \u00e0 New York, je croisais toujours des Fran\u00e7ais, et je me disais que nous n\u2019avions aucun endroit pour partager nos exp\u00e9riences<\/em>\u00a0\u00bb.<\/p>\n Aujourd\u2019hui, les organisateurs l\u2019assurent : d\u2019un mois sur l\u2019autre, les abonn\u00e9s des ap\u00e9ros French Geeks\u00a0sont de plus en plus nombreux. \u00ab\u00a0Au d\u00e9but, on \u00e9tait dix. Ces derniers temps, il est arriv\u00e9 que l\u2019on soit soixante. Il y a de nouvelles t\u00eates \u00e0 chaque fois. On voit bien que de plus en plus de Fran\u00e7ais viennent \u00e0 New York pour monter leur boite ou travailler dans le web<\/em>\u00bb, observe Lolo Cohen, qui a cr\u00e9\u00e9 en 2009 son agence de marketing digital, Juicy Agency.<\/p>\n Paul de Laubier, fondateur de l\u2019agence The Designists et qui fr\u00e9quente les ap\u00e9ros du Bubble Lounge depuis un an, a vu aussi le vent tourner. \u00ab\u00a0L\u2019Europe n\u2019est pas dans une bonne passe. Beaucoup de Fran\u00e7ais se rendent compte que les choses sont plus simples ici, et que les opportunit\u00e9s sont plus grandes.<\/em>\u00a0\u00bb<\/p>\n Lolo Cohen n\u2019est pas la seule initiatrice de ces ap\u00e9ros. Dans l\u2019\u00e9quipe French Geeks, on trouve aussi Pierre Alexandre, cr\u00e9ateur de l\u2019agence de presse New York Financial Press. Et Ilan Abehassera, fondateur en 2008 de la start-up Producteev et chroniqueur du milieu high-tech new-yorkais pour BFM TV et French Web.<\/p>\n \u00ab\u00a0J\u2019ai vraiment vu le mouvement naitre<\/em>, analyse ce dernier.\u00a0Aujourd\u2019hui, il doit y avoir \u00e0 New York une bonne trentaine de start-up mont\u00e9es par des Fran\u00e7ais. Les choses sont plus faciles ici. Et par rapport \u00e0 la Silicon Valley, le mode de vie \u00a0new-yorkais est plus attirant, moins d\u00e9paysant. Surtout, il est possible de g\u00e9rer le d\u00e9calage horaire avec des \u00e9quipes rest\u00e9es en France.<\/em>\u00a0\u00bb Pour lui, pas de doute : \u00e0 New York, les French Geeks vont continuer \u00e0 se multiplier.<\/p>\n