<\/span><\/p>\nJ\u2019me rappelle de nos trois premiers mois comme si c\u2019\u00e9tait hier. On s\u2019est crois\u00e9 \u00e9t\u00e9 2008. Et on s\u2019est crois\u00e9 si fort qu\u2019on n’arrivait plus \u00e0 se d\u00e9croiser. Les diff\u00e9rences de cultures n\u2019\u00e9taient pas faciles \u00e0 g\u00e9rer, mais on est pass\u00e9 outre. Premiers pas main dans la main \u00e0 Time Square, West Village, Fort Greene, Williamsburg, Coney Island\u2026 Chaque quartier que tu me faisais d\u00e9couvrir \u00e9tait magique. Tout \u00e9tait inconnu mais si familier. Le temps est pass\u00e9 \u00e0 une allure folle. Je devais rentrer en France. Alors on s’est quitt\u00e9. Mais, c’\u00e9tait pour mieux se retrouver. Quand je suis revenue, quelques mois plus tard, notre relation avait chang\u00e9. Plus mature, plus adulte, plus terre-\u00e0-terre. Je n’avais plus ces \u00e9tincelles dans les yeux tous les jours. Mais d\u00e9trompe toi… \u00c7a me convenait quand m\u00eame. Tu sais quand tout est rose \u00e7a devient vite lassant. Et puis j\u2019aime pas le rose de toute fa\u00e7on. Toi non plus d\u2019ailleurs, avec ta voiture jaune, ta casquette des Yankee bleue, ton t-shit I\u00a0\u2665 NY blanc et tes origines multiculturelles, tu n\u2019as rien d\u2019un \u00eatre monochrome. Alors tant mieux si notre horizon n\u2019est pas couleur bonbon. J’suis contente qu’on ait eu des moments de tension, de doute, de haine presque. C’est pour mieux s’aimer tout \u00e7a.<\/p>\n
Parce que dans le fond tu sais que quand je pars, tu me manques terriblement. D\u2019ailleurs quand je vais voir ailleurs, je ne trouve jamais rien qui t\u2019arrive \u00e0 la cheville\u2026 Tu aimes la musique autant que moi, tu as un c\u0153ur gros comme Central Park, tu as une cr\u00e9ativit\u00e9 hors du commun. Rien n\u2019est impossible pour toi. Tu donnes le ton, lance les tendances. Ton nom inspire le respect. Pourtant tes petites excentricit\u00e9s ne cesseront de me faire r\u00e2ler. Je ne comprends pas que tu aies cet apitoiement pour les rats, au point de les laisser pulluler dans ton quartier. Et puis toutes ces pubs, partout, tout le temps, comment tu peux \u00eatre pour. Aussi, malgr\u00e9 ton ouverture d’esprit, j’ai toujours senti une petite appr\u00e9hension pour mes cousins Arabes… Tu sais qu’ils font partie de ma famille donc va falloir un peu baisser la garde si tu veux que je te pr\u00e9sente mes parents. Et puis c\u00f4t\u00e9 nourriture, peut mieux faire. Pourquoi cette obsession pour le fast food quand tu as tous les ingr\u00e9dients sous la main pour pr\u00e9parer de bonnes choses ? D\u2019ailleurs en parlant de bouffe, d\u2019ou nous vient cette id\u00e9e d\u2019se donner des surnoms de fruits d\u00e9j\u00e0\u00a0? J\u2019sais plus\u2026<\/p>\n
Bref, tout \u00e7a pour dire qu\u2019apr\u00e8s 2 ans et demi, tu as toujours mon c\u0153ur. Et si tu en doutes, tu es aveugle. Tu inspires chaque (rare) mot que j\u2019\u00e9cris sur ce blog. Et pour rester avec toi, tu sais que je suis pr\u00eate \u00e0 payer le prix fort. Litt\u00e9ralement (je parle de mon loyer l\u00e0). Si tu ne m\u2019int\u00e9ressais plus, je t\u2019aurais quitt\u00e9 depuis longtemps. N\u2019oublie pas que mon ex ne vit qu\u2019\u00e0 quelques heures de car, et que mon premier amour est \u00e0 6 heures de vol. Donc sois rassur\u00e9 mon New York, ma grosse pomme, ma ville de c\u0153ur. I love you and will always do.<\/p>\n
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\nThe Travelin’ Girl<\/a>
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