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{"id":2714,"date":"2012-05-19T03:25:21","date_gmt":"2012-05-19T07:25:21","guid":{"rendered":"http:\/\/www.nyfrenchgeek.com\/2012\/05\/love-of-my-life\/"},"modified":"2012-05-19T03:25:21","modified_gmt":"2012-05-19T07:25:21","slug":"love-of-my-life","status":"publish","type":"post","link":"http:\/\/www.nyfrenchgeek.com\/2012\/05\/love-of-my-life\/","title":{"rendered":"Love Of My Life"},"content":{"rendered":"

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J\u2019suis tomb\u00e9e amoureuse de Fort Greene avant m\u00eame d\u2019y mettre les pieds. Litt\u00e9ralement. Quand j\u2019\u00e9tais \u00e9tudiante, je me suis amourach\u00e9e d\u2019un mec qui avait v\u00e9cu \u00e0 Fort Greene. Et il en parlait tout le temps. \u00c7a, \u00e7a a \u00e9t\u00e9 la premi\u00e8re \u00e9tape de ma conversion au brooklynisme. Il avait une boutique de CDs (euh oui, \u00e7a fait un bail). Il adorait la musique. Et donc il adorait New York. Quand il me parlait de Fort Greene, ses yeux brillaient et moi je divaguais illico, direction le resto Madiba<\/em>, la rue Fulton ou le coffee shop de la rue Cumberland. Il les d\u00e9crivait avec tellement de pr\u00e9cision que j\u2019avais l\u2019impression d\u2019y \u00eatre. Je buvais ses mots. Je m\u2019inventais un petit monde aux allures de paradis soulful sur fond de Love of My Life<\/em> d\u2019Erykah Badu et Common, deux anciens r\u00e9sidents du coin. D\u2019ailleurs, ce morceau est parfaitement \u00e0 l\u2019image du quartier\u2026qui est devenu assez vite\u2026MON quartier.<\/p>\n

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Lors de mon premier voyage \u00e0 New York en 2007, je suis invit\u00e9e \u00e0 un d\u00eener chez des amis d\u2019amis \u00e0 Brooklyn, m\u00e9tro Dekalb. Je m’y rends pour la premi\u00e8re fois, me perdant dans les m\u00e9andres des rames express et locales, et j\u2019arrive in\u00e9vitablement en retard. En sortant de la station, je remonte cette avenue incroyable, bord\u00e9e d\u2019un parc et de maisons dignes du Cosby Show<\/em>. C\u2019est sublime… Je ne veux plus m\u2019arr\u00eater de marcher. Quitte \u00e0 arriver en retard, autant faire la totale. Je prends 15 minutes de plus pour d\u00e9couvrir ce coin qui n\u2019a rien \u00e0 voir avec Times Square ou Soho, les seuls quartiers que je connais apr\u00e8s ces deux jours pass\u00e9s dans les entrailles de la Grosse Pomme. Je fl\u00e2ne, et croise un marchand de chapeaux, un salon de th\u00e9, une sandwicherie. L’air est doux, les gens sourient. J’ai l’impression d’\u00eatre dans un film. Puis j\u2019arrive devant un restaurant au nom familier. Madiba<\/em>. Le resto dont mon ami m\u2019a parl\u00e9. Je r\u00e9alise que je suis \u00e0 Fort Greene. Et c\u2019est encore plus styl\u00e9 que dans mon imagination.<\/p>\n

Je me souviens de ce moment comme si c\u2019\u00e9tait hier. C’\u00e9tait mon premier contact avec Brooklyn. Et c\u2019\u00e9tait surtout le d\u00e9but d\u2019une grande histoire d\u2019amour. Love of My Life j\u2019vous ai dit\u2026 Quand je reviens vivre \u00e0 New York en 2009, je cherche de suite un appart’ dans ce quartier. Prix hardcore. Je finis contre mon gr\u00e9 \u00e0 Bed Stuy, 2 stations de m\u00e9tro plus loin. Pendant 5 mois, je continue mes recherches, jusqu\u2019\u00e0 trouver l\u2019appart parfait, un deux pi\u00e8ces avec terrasse, au croisement Greene et Cumberland. Mon block est paisible, \u00e0 deux pas du m\u00e9tro, avec plein de commerces de proximit\u00e9 au top. A trois blocks, j\u2019ai Dekalb et ses restos, \u00e0 un block, Lafayette et ses belles maisons, et \u00e0 50 m\u00e8tres, j\u2019ai la rue Fulton qui m\u00e8ne au Fulton Mall et ses sneakers \u00e0 bas prix. Magique. Je suis au c\u0153ur de l\u2019action. Du coup, je passe mes weekends \u00e0 d\u00e9couvrir Fort Greene et les quartiers environnants, avec \u00e0 mon tour, les yeux qui brillent.<\/p>\n

Vivre sur un block qu\u2019on aime, \u00e0 New York c\u2019est vital. La ville est si agressive qu\u2019il fait bon se retrouver dans un environnement agr\u00e9able pour faire une coupure et recharger ses batteries. Fort Greene c’est chantant, c’est beau, c’est calme, c\u2019est vert, c’est noir, c’est blanc, c’est artistique, c’est \u00e9nergique, c’est vibrant. On a un parc, un march\u00e9 de producteurs locaux le samedi matin et y’a m\u00eame une boulang\u00e8re qui vend des m\u2019semens, ces cr\u00eapes feuillet\u00e9es marocaines dont je raffole. Il y a ces restos qui se suivent sur Dekalb, Chez Oskar, Madiba, Cornerstone, Kif<\/em>. Tous succulents. Ce terrain de basket comme dans les films afro-am\u00e9ricains, avec de beaux mecs torses nus les jours de forte chaleur… Et le flea market, ce grand march\u00e9 aux fripes, dont les hipsters en chemises \u00e0 carreaux et lunettes retro raffolent. Et puis il y a le caf\u00e9 Habana<\/em>, et ses \u00e9pis de ma\u00efs grill\u00e9s, il y a 67 Burger<\/em> et ses curly fries divines, Caf\u00e9 Lafayette<\/em> et ses brunchs cosy. Impossible de se lasser de ce quartier, du charme de ses brownstones, de la bonne humeur de ses habitants.<\/p>\n

Et puis c\u2019est pas juste cute. C\u2019est aussi super pratique ! A Fort Greene, on est \u00e0 5 minutes du Atlantic Center, o\u00f9 tu peux prendre TOUTES les lignes de m\u00e9tro. Et on a un supermarch\u00e9 gigantesque, ainsi qu\u2019un Marshall<\/em> et un DSW<\/em> pour les shoppeuses. J\u2019me sens tellement bien dans mon quartier qu\u2019il faut y’aller pour me faire sortir \u00e0 Manhattan ! D\u2019ailleurs, famille et amis qui sont venus s\u00e9journer chez moi ont \u00e9t\u00e9 convertis. Tu leur demandes Manhattan ou Brooklyn, ils hurlent Brooklyn direct. C\u2019est un m\u00e9lange parfait de tout ce que tu peux vouloir \u00e0 New York, avec la paix et le calme en plus. Alors il \u00e9tait temps que je vous en parle, parce que mon New York n\u2019a jamais rim\u00e9 avec Times Square ou Upper East Side. Ce que j’y pr\u00e9f\u00e8re, c’est la vie \u00e0 Fort Greene, Brooklyn…<\/p>\n

(Je ne suis pas la seule \u00e0 \u00eatre amoureuse de Fort Greene. Un r\u00e9al vient de faire un docu dessus. Il a interview\u00e9 de nombreux artistes du quartier. Chris Rock, Spike Lee…)<\/em><\/p>\n