Notice: Constant automattic\jetpack\extensions\social_previews\FEATURE_NAME already defined in /home4/lolocohe/public_html/nyfrenchgeek/wp-content/plugins/jetpack/extensions/blocks/social-previews/social-previews.php on line 14
{"id":10348,"date":"2016-05-30T17:12:39","date_gmt":"2016-05-30T21:12:39","guid":{"rendered":"http:\/\/www.nyfrenchgeek.com\/2016\/05\/ma-boite-a-new-york-2\/"},"modified":"2016-05-30T17:12:43","modified_gmt":"2016-05-30T21:12:43","slug":"ma-boite-a-new-york-2","status":"publish","type":"post","link":"http:\/\/www.nyfrenchgeek.com\/2016\/05\/ma-boite-a-new-york-2\/","title":{"rendered":"Ma bo\u00eete \u00e0 New York"},"content":{"rendered":"

\"Boite\"<\/p>\n

Aujourd\u2019hui, j\u2019ai ouvert ma bo\u00eete \u00e0 New York. C\u2019est une jolie bo\u00eete en carton avec un tiroir coulissant, sur laquelle j\u2019ai mis plein d\u2019autocollants. Elle contient des souvenirs de mes ann\u00e9es New York. Bien moins que ma t\u00eate. Bien moins que ce blog. Mais pas mal tout de m\u00eame. Quand j\u2019ouvre le tiroir, tous les papiers qui y sont jaillissent hors de la bo\u00eete. Faut dire qu\u2019elle est blind\u00e9e. J\u2019me souviens alors l\u2019avoir tass\u00e9e et ferm\u00e9e avec difficult\u00e9 la derni\u00e8re fois. Un peu comme quand ta pote s\u2019assoit sur ta valise pleine d\u2019achats compulsifs new-yorkais pendant que tu tires la fermeture de toutes tes forces. Bo\u00eete ouverte, papiers \u00e9tal\u00e9s. Le premier truc qui attire mon regard est le billet pour les MTV Video Music Awards 2009. Ceux o\u00f9 Kanye avait interrompu Taylor Swift. Dans la salle, du haut de mon si\u00e8ge mal plac\u00e9 j\u2019observais la sc\u00e8ne pendant que les gens arr\u00eataient de respirer. On a cru \u00e0 un gag, un truc script\u00e9, on a fait bouhhhhh de toutes nos forces\u00a0; puis la c\u00e9r\u00e9monie a continu\u00e9 comme si de rien n\u2019\u00e9tait. Kanye, une bouteille et Amber Rose \u00e0 la main, s\u2019\u00e9tait faufil\u00e9 avant la fin. Ce n\u2019est qu\u2019en rallumant mon portable \u00e0 la sortie du Radio City Music Hall, que j\u2019ai r\u00e9alis\u00e9 que j\u2019avais assist\u00e9 \u00e0 un \u00e9pisode pop culture qui deviendrait culte pour les ann\u00e9es \u00e0 venir. Hashtag Imma let you finish but Beyonc\u00e9.<\/span><\/p>\n

Dans ma bo\u00eete je rep\u00e8re aussi un bout de carton avec un visage de Bob Marley. J\u2019adore ce mec. J\u2019adore sa musique. Et s\u2019il n\u2019en restait qu\u2019un, ce serait celui l\u00e0. J\u2019en rajoute un peu, mais ses chansons sont la B.O de mon enfance. Une l\u00e9gende familiale raconte m\u00eame que petite, je ne dansais que sur ses m\u00e9lodies. D\u00e8s qu\u2019on mettait un autre chanteur, je m\u2019asseyais. Alors ce dimanche matin \u00e0 Williamsburg, \u00e7a a \u00e9t\u00e9 facile pour ce street artiste de me vendre son dessin de Bob fait au pochoir. A la maison, j’ai d\u00fb en d\u00e9couper quelques centim\u00e8tres pour le faire rentrer dans un cadre. Et ce petit bout de Marley en trop, il a fini dans ma bo\u00eete \u00e0 New York. Le revoil\u00e0 qui me fait de l\u2019\u0153il, des ann\u00e9es plus tard. Je souris.<\/p>\n

La bo\u00eete contient aussi mon vieux plan de m\u00e9tro. Celui que j\u2019ai re\u00e7u en 2007 au guichet MTA de Port Authority lors de mon premier week-end new-yorkais. Ce plan m\u2019avait d\u00e9stabilis\u00e9 un instant, voyant le nombre de lignes qui desservaient la ville. Mais la Parisienne en moi s\u2019\u00e9tait d\u00e9mener les m\u00e9ninges pour aller d\u2019un point A \u00e0 un point B sans encombre. Je ne savais alors pas encore que New York deviendrait ma deuxi\u00e8me maison. Mais le coup de foudre \u00e9tait bel et bien l\u00e0.<\/p>\n

Et puis il y a ce vieux CD \u2018Dollarmentary\u2019, l\u2019\u0153uvre d\u2019un rappeur de rue. Je me rappelle encore na\u00efvement comment un apr\u00e8s-midi pr\u00e8s de Macy\u2019s, un mec m\u2019avait abord\u00e9 en me demandant si j\u2019aimais le rap. Bah oui. Et l\u00e0 il me vend son album, me dit d\u2019\u00e9couter, qu\u2019il va freestyler pour moi etc. En fait j\u2019\u00e9tais tellement port\u00e9e par la magie de l\u2019instant, \u00e9merveill\u00e9e par l\u2019originalit\u00e9 de ce que je vivais, que j\u2019ai donn\u00e9 cinq dollars au gars sans me poser de question. \u00c7a n\u2019\u00e9tait pas assez mais il m\u2019a quand m\u00eame fil\u00e9 son CD. Par contre, je ne l\u2019ai jamais \u00e9cout\u00e9. Comme si le souvenir suffisait. Et pour ceux qui ont vu la s\u00e9rie Mr. Robot, peut \u00eatre ai-je bien fait, non\u00a0?!<\/p>\n

Quelques tickets de concerts ont surv\u00e9cu \u00e0 la poubelle pour finir dans la bo\u00eete, notamment ceux d\u2019Alicia Keys au Joe\u2019s Pub, Lauryn Hill au Blue Note ou les Boyz II Men au BB King Club. Il y a aussi des photos, prises avec des amis de passage\u00a0: des minis photo-stickers, faites dans un photomaton japonais de Bedford Avenue\u00a0; une planche de trois photos prises au Lakeside Lounge\u00a0; quelques clich\u00e9s polaro\u00efds aussi, dont les couleurs fanent un brin. Ma carte d\u2019\u00e9tudiante NYU, ma carte de biblioth\u00e8que de Brooklyn, ainsi que des cartes d\u2019accr\u00e9ditation journalistique, des pass pour des conf\u00e9rences et autres bouts de carton avec ma tronche coll\u00e9e dessus. En fait y\u2019a une tonne de bouts de carton. New York a la culture des cartes. On les \u00e9change en un clin d\u2019\u0153il, \u00e0 la premi\u00e8re rencontre, au premier hello, au premier handshake. Du coup j\u2019en ai plein, plein, plein. Je mets la main sur la carte du commercial B&H qui m\u2019a vendu mon appareil photo, celle de Carolina qui me faisait si bien les ongles, celle du sublime restaurant jama\u00efcain Spur Tree vers Chinatown, du restaurant japonais Gen \u00e0 Brooklyn, ou encore celui d\u2019Arcan, une perle de resto antillais \u00e0 Alphabet City. Il y a des cartes de chez Universal, Warner, Sony, BET, MTV, NBCU, TWC et autres compagnies aux initiales diverses. Il y a aussi \u00e0 peu pr\u00e8s toutes celles de l\u2019\u00e9quipe du service culturel de l\u2019Ambassade de France, et plein de cartes d\u2019attach\u00e9s de presse ou de managers d\u2019artistes. Je retrouve au passage ma propre carte : \u00ab\u00a0Journalist \/ Producer. 540 Broadway, New York \u00bb Avec le turn over propre \u00e0 New York, trois quart de ces cartes sont probablement obsol\u00e8tes. La mienne en tout cas, c\u2019est s\u00fbr.<\/p>\n

Ouvrir cette bo\u00eete aujourd\u2019hui n\u2019est ni un clin d\u2019\u0153il au pass\u00e9, ni une bribe de nostalgie dominicale. C\u2019est juste qu\u2019au milieu de ces cartes, j\u2019y range \u00e0 chaque fois mes adaptateurs pour prise am\u00e9ricaine, histoire de pas les perdre. Un bon truc \u00e0 avoir sous la main pour \u00e9viter les pannes de batterie. Et comme je file \u00e0 New York dans quelques heures et que mon ordi est bient\u00f4t plat, j’en ai besoin ! J\u2019installe mes valises pour un temps \u00e0 Harlem, \u00e0 la d\u00e9couverte d\u2019une partie de Manhattan que je connais mal. Histoire de remplir ma bo\u00eete avec de nouveaux souvenirs, et gal\u00e9rer un peu plus \u00e0 la fermer \u00e0 mon retour\u2026<\/p>\n

\"\"<\/a> \"\"
\nvia thetravelingirl
\n
The Travelin’ Girl<\/a>
\nhttps:\/\/thetravelingirl.files.wordpress.com\/2015\/09\/boiteweb.jpg?w=150