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Trois petits tours et puis s'en vont : le licenciement, the American way * NY French Geek

Trois petits tours et puis s’en vont : le licenciement, the American way

Posted on May 25, 2014 by admin

Chers tous, 

Votre Française à New York pourra bientôt vous raconter ses histoires de New Yorkaise qui débarque en France ! Après quatre ans de bons et loyaux services (mis-à-part quand je travaillais sur mon blog les journées trop calmes au bureau, hum hum…), mon employeur se sépare de moi. Le projet principal sur lequel j’avais été stagiaire puis embauchée, vient d’être mis en « coma à durée indéterminée » et mon poste supprimé pour des raisons financières. En jargon américain passif-agressif, « I was let go ».


En fait, j’avais rendez-vous avec le directeur pour parler de ce que je m’imaginais être tout autre chose donc, même si j’étais au courant des problèmes d’argent de ma boite (depuis un an, l’ensemble du staff se prend baisse de salaire sur baisse de salaire, oui je sais, un concept qui n’existe pas en France, ici cela s’appelle des furlough days, fermer la parenthèse), je suis tombée de haut puisque qu’ils avaient engagé la procédure de renouvellement de mon visa H1B pour 3 ans, ce qui ne sert donc plus à rien. Car, en théorie, plus de job = plus de visa = plus le droit de rester sur le territoire américain. Et en pratique, les options qui s’offrent à moi relèvent de la mission pratiquement impossible.


Option A= Recontacter mon ex-Américain préféré, négocier un deal à la The Proposal et perdre le peu de fierté qu’il me reste après m’être faite jeter par mon employeur. 

Option B= Harceler Claire Danes et lui demander si, grâce à son nouveau job à la télévision, elle peut négocier un sursis pour moi directement avec Homeland Security
Option C= Voyager dans le passé comme dans Les Visiteurs et faire en sorte de trouver un  autre employeur dans le monde de la culture qui aurait été prêt à payer le coût non-exorbitant de mon salaire, le coût relativement exorbitant de mon visa H1B et, dans un an, le coût extra-exorbitant de ma carte verte, le tout avant même de me faire licencier. 
Option D= Je rentre en France.

Se faire laid-off, on a beau le montrer dans les films américains, et j’ai eu beau le déplorer pour certains de mes collègues au moment de la crise de 2008, quand on le vit en direct, c’est brutal. Pourtant, j’ai été traitée selon la procédure habituelle aux États-Unis: pas de préavis, donc; l’impression soudain d’avoir la peste/d’être une criminelle ; mon email de travail verrouillé pendant que j’étais dans le bureau du directeur ; l’obligation de rendre mon badge (adieu les sorties au musée/cinéma gratuites !) ; mais le droit de reprendre ma machine à café et mes 12 pulls (je vous ai déjà dit que je détestais la clim’ américaine ?) ; et enfin la sortie d’un pas alerte, genre walk of shame, escortée par le chef de la sécurité (mais il m’a aussi donné un hug parce, quand même, il était un peu triste que je parte).


Sur le coup, je n’ai pas dit au revoir à mes collègues. Because guys, I was a mess. De toute façon, le bureau du directeur fait partie de l’open space, ils pouvaient donc entendre tout ce qui s’y passait. Ou comment ajouter l’humiliation publique à l’humiliation privée. Parce que, même si ce n’est pas ma faute, et qu’on m’a bien fait comprendre que mes qualités professionnelles n’étaient absolument pas mises en cause, et que l’on écrirait une lettre de recommandation si besoin, et autres paroles qui se voulaient réconfortantes, je me suis mise à pleurer. J’ai la chance d’avoir un extraordinaire support system, ici comme en France, donc ce n’était pas des larmes de peur ou de colère, c’était le choc lié au fait qu’on ne me laissait pas le choix, on m’arrachait à ma vie ici, non negociable. Je me suis retenue le plus longtemps possible et puis, parmi une foultitude de pensées incohérentes, je me suis rendue compte qu’il faudrait l’annoncer à ma meilleure amie ici, une New Yorkaise avec qui j’ai traversé toute cette expérience incroyable, my emergency contact, my Thanksgiving hostess year after year (et est-ce que j’allais pouvoir faire le repas avec sa famille cette année???, pensée incohérente #38), et patatras, le flot.


J’avais commencé à over-dramatiser la situation dans ma tête (si vous n’aviez pas déjà remarqué, that’s my thing) et j’étais devenu incontrôlable. Respire, Marion, respire. Moi qui n’ai jamais approuvé la propension qu’ont les Américains à partager les moindres détails intimes de leur vie privée au bureau (des préparatifs du mariage jusqu’aux détails du divorce, en passant par le chat malade… T.M.I!), je n’avais jamais été aussi vulnérable, malgré moi, devant mes collègues. Bien sûr, cela faisait partie du scenario qui avait été écrit à l’avance, et le directeur a aussitôt poussé vers moi la boite de mouchoirs qui était à disposition pas loin.


Sauf que mes employeurs (et visa sponsor) n’avaient pas dû répéter la scène assez souvent avec une “nonimmigrant alien” dans le rôle principal. Il restait plein de questions en suspens car ils n’avaient pas considéré l’ensemble des obligations liées à mon statut particulier (pour info: notifier Homeland Security, annuler mon renouvellement de visa H1B, me rembourser un billet d’avion aller-simple vers la France, m’informer sur mon droit de toucher le chômage ou non, la réponse est non.) Et de mon coté, je devais appeler mon avocat (de l’immigration). J’aime bien dire “mon avocat”, même si là, encore une fois, cela confirmait le fait que mes superviseurs étaient des incompétents dans ce domaine car ils auraient dû passer dès le départ par leur avocat en interne. Nous nous sommes donc mis d’accord avec le directeur pour que je repasse au bureau la semaine suivante (aux États-Unis, ils licencient toujours les gens avant le weekend)… « See you next week, but I’m gonna need this back. », il m’a dit. Toujours abasourdie, je lui ai rendu l’enveloppe qui contenait ma lettre de licenciement et un chèque à hauteur de deux semaines d’indemnités, ainsi que les jours de congés payés que j’avais réussi à économiser (parce que 15 jours de vacances à poser par an, on ne le dit jamais assez, ce n’est vraiment pas beaucoup).


Je savais qu’ils ne feraient pas marche arrière, mais je voulais essayer de négocier pour gagner du temps. Car si ma première décision avait été de choisir de rentrer en France, la décision qui a immédiatement suivi était de faire en sorte de m’accorder, somehow, le délai nécessaire pour boucler plus de quatre ans de vie à New York, et ce, dans les règles, afin de pouvoir revenir ou retravailler sur le territoire américain sans me faire jeter en prison (ma tendance à dramatiser, again). Et j’avais une deuxième chance pour tourner proprement (comprendre, avec moins d’eau salée) cette page de mon expérience professionnelle à New York (sans oublier d’embarquer le rouleau de scotch que j’avais stupidement laissé derrière moi dans la confusion de l’annonce de mon licenciement). Mon dernier jour (bis !) a été mémorable : quand je suis réapparue au bureau, soit mes collègues les plus hypocrites me disaient « I am so sorry » et détournaient le regard, soit mes collègues les plus sympas me disaient « I am so sorry » et m’offraient un petit sourire triste (mais sincère). Le pompon ça a été un de mes supérieurs directs, qui a fait semblant de ne pas être au courant.


Quand j’avais proposé au directeur de prendre la peine d’organiser mes dossiers afin que, si un jour ils puissent redémarrer le projet sur lequel je travaillais, ils sachent où étaient les informations importantes, il m’avait regardée, incrédule, et m’avait remerciée de cette offre « incredibly generous » ! J’étais donc là pour leur rendre service (et officiellement toujours une employée au même titre que les autres) mais j’ai re-eu droit au traitement de choc : une baby-sitter derrière mon épaule lorsque j’ai eu la permission de consulter rapidement mon email de travail, mais sur le poste de quelqu’un d’autre puisque mon ordinateur également avait été verrouillé (c’est limite si on ne m’accompagnait pas aux toilettes). Et quand ils n’ont eu vraiment plus besoin de moi, à 16h précises, j’ai été convoquée par la comptable qui m’a informée que le directeur n’ayant pas le temps (le désir ?) de me parler, il fallait, en gros, dégager le plancher.


Mais cette dernière journée de travail surréaliste (payée, qui plus est) n’était pas en vain. La fin officielle de mon contrat a été décalée de 11, 78 jours car ils ont eu la générosité (?) de poser tous les jours de vacances qu’il me restait (j’avais donc bien fait de me “rationner” pendant plusieurs mois). J’ai fait les démarches nécessaires et payé le prix nécessaire (ah les États-Unis!) pour régulariser mon statut auprès de l’immigration américaine jusqu’à une date ultérieure de départ définitif qui me convenait (car 11,78 jours, quand même, ça passe vite). J’ai fait les démarches nécessaires et payé le prix nécessaire (ah la France! ) pour avoir une couverture médicale internationale temporaire (car ma couverture américaine s’arrêtait 5 jours après la fin de mon contrat, et il m’en aurait coûté 500 dollars par mois de ma poche pour la prolonger). J’ai fait les démarches nécessaires et payé le prix nécessaire (20%) pour récupérer ma retraite américaine, le 401(k). J’ai pris mon billet d’avion, one way, pour la France. J’ai annulé mon abonnement à Netflix. Sur le papier, je suis prête, dans ma tête un peu moins.

To be continued…

Marion

PS: To my “Chers tous”, to my support system, un grand MERCI.

Rétrospective: ” Le licenciement, the American way” : 
The Immigrant (Charlie Chaplin, 1917) 
Working Girl (Mike Nichols, 1988)  
Mission: Impossible (Brian De Palma, 1996) 
Office Space (Mike Judge, 1999)  
Bread and Roses (Ken Loach, 2000) 
The Pursuit of Happyness (Gabriele Muccino, 2006)  
The Visitor (Thomas McCarthy, 2007) 
Capitalism: A Love Story (Michael Moore, 2009) 
The Proposal (Anne Fletcher, 2009) 
Up in the Air (Jason Reitman, 2009) 
Inside Job (Charles Ferguson, 2010)  
Wall Street: Money Never Sleeps (Oliver Stone, 2010) 
Margin Call (J.C. Chandor, 2011)  
Shame (Steve McQueen, 2011) 
The Queen of Versailles (Lauren Greenfield, 2012)


via
Marion en V.O

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